Nous retrouvons nos amis, Émilie et Olivier, dix jours plus tard à Mendoza. Un petit séjour à Tigre et Rosario, tous proches de Buenos Aires, nous tentait mais le temps n’est pas au beau fixe. Nous décidons donc de descendre à Bariloche, au Nord de la Patagonie, non sans avoir acheté un polaire en plus !

Pour se faire, un bus de 24 heures nous attend. J’ai un souvenir terrible du trajet de 27 heures qui nous a fait passer du Vietnam au Laos et je le redoute un peu. Nous réfléchissons à la meilleure stratégie à adopter pour que ça se passe au mieux. Nous faisons donc un gros plein de série et réservons un bus qui part à 16h. Entre les repas servis dans le bus et les quelques heures de sommeil par-ci par-là, ça ne se passe pas si mal !

On arrive à Bariloche dans l’après-midi du lendemain. Un taxi nous emmène à notre hostel. Nous découvrons le lac magnifique, les montagnes enneigées et la bière locale. La ville n’est pas si petite que ce à quoi on s’attendait, mais a un air de station de ski qui ne nous déplait pas. On ne regrette pas cette journée de bus !

Tandis que Cédric se débarrasse doucement de son rhume, je le récupère. Nous ne ferons pas autant que nous le souhaitions à Bariloche. Nous décalons notamment notre journée de ski (alors que l’idée de skier en août nous emballait vraiment!). C’est par le Cerro Campanero que nous commençons la découverte du coin. Un téléphérique y emmène mais nous lui préférons la marche. Ça monte sec mais seulement pendant une petite demi heure. Et l’arrivée en haut est éblouissante. On vous laisse en profiter comme on l’a fait autour d’un café.

Le dimanche est jour de marché à Colonia Suissa. On nous dit du bien de la nourriture qu’on trouve là-bas et du coin qui serait sympa. Nous arrivons bien en avance pour le bus qui y emmène une fois par heure. C’est vraiment tout petit, ça n’a rien de Suisse (et en même temps, on est en Argentine) et c’est très touristique. Mais on y mange bien, en effet, et la vue sur le lac et ses montagnes est belle.

On décide de finir la journée avec un passage à la brasserie Patagonia dont on nous a vendu les mérites. Sauf que c’est jour d’élection, et en Argentine, ça ne rigole pas. Interdiction de vendre de l’alcool tout le weekend. On profitera donc juste de la vue, magnifique, avant de rentrer, en stop car on n’a plus d’argent sur notre carte de bus !

Nous décidons ensuite de louer une voiture pour deux jours, le temps de faire la route 40, dite des sept lacs. On part de bonne heure récupérer la voiture et entamer les 190 kilomètres qui nous attendent pour le premier jour. Après les premiers kilomètres pas très intéressants pour quitter Bariloche, nous arrivons à Villa la Angostura où nous profitons de l’ambiance station de ski et café au style suisse.

Nous décidons de marcher un peu et prenons vite de la hauteur pour avoir une vue sur le lac (le même qu’on a quitté 80 kilomètres avant) et ses montagnes. Nous tentons de continuer vers une cascade mais la neige se fait de plus en plus présente, le chemin n’est plus bien visible et on s’enfonce à chaque pas. On rebrousse chemin pour reprendre la route !

On n’a pas compté les lacs mais il y en a en effet quelques uns, tous plus beaux les uns que les autres. De quoi faire de nombreux arrêts avant d’arriver à San Martín de los Andes, où nous passons la nuit.

Nous reprenons la route le lendemain et faisons marche arrière. Nous profitons des couleurs du matin, des reflets sur lac et faisons un détour par Villa Traful. C’est beau !

Après quelques heures de route et de nouveaux nombreux arrêts, nous retrouvons Bariloche. Nous profitons d’avoir la voiture pour aller refaire un tour à la brasserie Patagonia. Cette fois, pas d’élection, on peut profiter d’une bonne bière tranquillement en observant le soleil se coucher sur les montagnes.

Pour finir ce petit road trip en beauté, Cédric se voit proposer de participer à un asado dans l’hostel que nous retrouvons. C’est l’équivalent de nos barbecues, sauf que c’est un peu une institution ici. Pour moi c’est trop de viande et trop tardif (tout a été englouti entre 23h30 et 00h30).

Notre séjour à Bariloche se termine dans le froid et sous la neige. On se fait une dernière marche, pour monter en haut du Cerro Otto. C’est long, pentu, glissant, et il fait froid ! On laisse donc tomber la journée ski qu’on remplace par une journée tranquille dans la ville au chaud des cafés. Nous reprenons ensuite un bus de 18 heures (facile!) pour retrouver un peu de chaleur à Mendoza.

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