Après nos quelques jours dans les fiords, nous reprenons la route vers Queenstown. La ville en elle-même est très touristique et ne nous emballe que moyennement mais on a repéré quelques randos dans les alentours pour compenser.

Le temps est mitigé lors de notre arrivée et nous décide à repousser un peu LA rando qui branche tant Cédric. On part donc vers Glenorchy. C’est un petit village au Nord, entre lacs et montagnes, dont la route est réputée pour sa beauté. On décide d’y faire l’aller-retour sur la journée. C’est là-bas que se trouve la plaine qui a servi pour le tournage d’Isengard, la maison de Saruman. Si vous êtes perdus, c’est qu’il est temps de refaire une immersion Seigneur des Anneaux ! Nous, ça nous a bien plu ce petit mixte de belle route longeant le lac Wakatipu, charmant village peu touristique et montagnes (sans orcs, soit dit en passant).

Revenus aux alentours de Queenstown dans un camping des plus agréables (juste au-dessus là, avec le levé de soleil bien stylé), c’est parti pour la très fameuse montée du mont Ben Lomond, tant attendue par Cédric. On s’attend à ce que ça pique : 6-8 heures de marche annoncées, 1400 mètres de dénivelé positif, autant en négatif. Voilà voilà !

Ça grimpe tout de suite assez sec, jusqu’à la station de VTT-luge d’été-ski (avec tous ces gens qui sont montés avec les œufs et qui nous narguent). Un passage par la forêt puis on aperçoit le col (c’est lui au fond, sur la première photo en-dessous). Pour l’atteindre, ça monte, pas toujours sec, mais ça ne s’arrête pas de monter. C’est franchement après de rudes efforts (surtout pour moi, j’avoue) qu’on arrive en haut. Mais bon… ON L’A FAIT !

La vue est à couper le souffle (qui est déjà de base un peu coupé) et valait bien cette dernière montée interminable tout en escalade ! Le vent frais qui souffle là-haut nous pousse à entamer la descente qui s’avère d’autant plus longue et dure que la montée. Mon genou a décidé de rester en haut, ce qui n’aide pas. C’est donc quelque peu épuisés qu’on se dirige vers un des barbecues mis à disposition au bord du lac de Queenstown pour se faire un pique-nique/diner de récompense.

Après toutes ces émotions, on part en direction du lac Tekapo, pas tout à fait remis du Ben Lomond. C’est assez loin, on avait décidé de faire le détour au tout début de notre voyage car il ne faisait pas beau, et quelques centaines de kilomètres de détour ne nous paraissaient pas insurmontables. Là, après une grosse rando et déjà quelques bornes dans les jambes, on n’est plus trop sûrs de cette décision. Surtout qu’il ne fait pas beaucoup plus beau…

On arrive donc après pas mal de route. C’est beau, la couleur des lacs nous fait halluciner. On est encore plus emballé par le lac Pukaki, juste avant Tekapo, qui est d’un turquoise éblouissant. On se plait à se poser au bord et ne rien faire. D’ailleurs, c’est globalement tout ce qu’on fera dans ce coin là !

Après une nuit dans les environs, nous prenons la route vers le Mont Cook. Le temps est mitigé, tout est bien couvert, on ne sait d’ailleurs pas tout à fait où on doit regarder… « C’est lequel le Mont Cook? » On fait une petite balade vers un lac d’une blancheur étonnante. On voit plusieurs glaciers sur la route. C’est plutôt agréable mais on a froid et on ne voit quand même pas grand chose ! Marche arrière, malgré la petite déception de cette première balade, on décide d’aller voir le Blue Lake et le glacier Tasman. Un peu de route nous attend et on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Et là… Les nuages sont partis… Waouh ! Il n’y a pas d’autre mot, aucun doute sur lequel est le Mont Cook. On y reste un moment, c’est dur de ce détacher de ce point de vue entre le lac et ses minis « iceberg » et les glaciers environnants.

En repartant (il faut, quand même) on se rend compte qu’il est là tout le long de la route, et qu’on ne voit que lui pendant de longs kilomètres. La route nous refait longer le lac Pukaki et le contraste entre sa couleur et le glacier nous éblouit. C’est dur de se détacher du rétroviseurs et on ne compte pas les « Mais t’as vu? On le voit encore! Que c’est beau! Arrête-toi, arrête-toi! ».

Notre prochaine arrêt est Wanaka. C’est une toute petite ville vraiment charmante, en bord de lac, pleine de petits cafés et restaurants, et dont les randonnées aux alentours sont particulièrement réputées.

On a notamment entendu parlé de la vallée de Rob Roy où on va sans vraiment savoir à quoi s’attendre (c’est nos acolytes français rencontrés au tout début qui nous en avaient vaguement parlé). On arrive donc après une très longue route de graviers qui nous fait traverser quelques mini-rivières (pas complètement sereins).

Après un peu de marche dans la plaine, on commence à monter dans la forêt. Assez vite, on découvre une cascade impressionnante, devant laquelle on s’ébahit un moment. En continuant, on se rend compte que ce n’était que le début. Au lieu d’une, ce sont des dizaines de cascades qui se succèdent entre d’immenses glaciers. C’est beau, on ne sait plus trop où regarder. Parfait pour un petit pique-nique !

Le lendemain, Cédric se motive pour faire la montée du Roys Peak. Je suis toujours un peu cassée par le Ben Lomond et je le sens bien de me faire une journée tranquille à Wanaka. Je le laisse donc se challenger. Pas de doute, il va plus vite sans moi ! 1200 mètres de dénivelé positif puis négatif, 16 kilomètres aller-retour, 3 heures en tout. Voilà voilà !

Des fajitas pour fêter ça (dans la voiture parce que le vent fait des siennes) et pour finir notre chouette séjour dans l’Otago. Prochaine étape : la West Coast puis la remontée vers le Nord.

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