Après nos 10 jours de stop sur la côte Est de la Tasmanie, nous arrivons dans la petite ferme de permaculture de nos nouveaux hôtes. C’est notre deuxième expérience de Workaway et on est tout excités !

Nous rencontrons Samuel, Emma et Valentin avec qui nous allons partager le quotidien pour les dix jours à venir. On est enthousiastes, il y a beaucoup de choses à faire à l’extérieur : peinture, jardinage, arbres à remplacer ou planter… Le cadre est magnifique, ce grand jardin avec là-bas, au loin, la vue sur la mer, et nos hôtes vraiment charmants.

Le deal est de travailler 25 heures par semaine contre hébergement et nourriture. On est chanceux car la chambre est tellement agréable et la nourriture « so yummy » comme ils disent. On se nourrit des légumes du jardin, on s’adapte à leur régime sans sucre et on savoure les laits d’avoine ou d’amande fait maison.

Nous commençons par de la peinture pour moi, du désherbage pour Cédric et une soirée chasse aux limaces. Ces dernières sont toutes petites et on doit les écraser entre deux doigts (erk!). Nous travaillons principalement avec Samuel. Il a plus de temps libre car il travaille à domicile certains jours par semaine. Emma est prof au lycée international de Hobart et est donc là uniquement le soir.

Notre travail s’organise un peu différemment au fur et à mesure de la semaine. Je suis principalement chargée de planter des bébés arbres qu’on a été acheter tous ensemble et qui deviendront grands (j’espère). Certains avaient déjà été plantés et n’ont plu qu’à être remplacés.

Je commence par là, c’est le plus simple. Les trous ont déjà été creusés et il n’y a plus qu’à déraciner l’ancien pour planter le petit nouveau. Ça se complique juste un peu si les racines sont trop profondes, elles ne se laissent pas faire.

Pendant ce temps, Cédric continue son désherbage et se lance sur la création d’un nouveau site internet pour l’activité musicale de Samuel. Ça vous rappelle quelque chose, non?

Une fois les arbres mourants remplacés, il faut s’attaquer aux nouveaux. Et là, c’est une autre affaire. Je troque la mini pioche bien maniable pour la grosse, qu’il faut mettre au-dessus de son épaule pour ensuite faire un bon squat et la faire tomber au bon endroit. Et recommencer, encore et encore pour atteindre la profondeur qui sied au petit arbre. Dans ce trou, il faut mettre quelques enrichissants de terre pour l’aider à pousser.

L’inconvénient de travailler en anglais, c’est que je n’ai toujours pas bien compris ce qu’il y a dans ces graines que je met par-ci par-là. Ensuite, un bon mélange avec une pelle plate et un bon arrosage. Le tour est joué, il n’y a plus qu’à planter !

Je n’ai pas pris assez de photos de mes petits arbres plantés, avec la contribution de Cédric (le site internet c’est bien, mais creuser des trous, c’est mieux!). Par contre j’ai pris des photos de cette journée de travail, où il a fallu déblayer avant de creuser et planter (un avant/après ne peut pas faire de mal). Et bien, figurez-vous que les mûres, c’est bien enraciné, et en plus ça pique !

Les couleurs de fin de journée avec cet espace prêt à accueillir de nouveaux trous sont une belle récompense.

Je m’y mettrai le lendemain, pioche et squats prêts. J’aurai le temps de faire pratiquement toute la rangée, sauf un. UN ! Frustration extrême. Et je n’aurai pas non plus vu les petits arbres plantés. Il manquait un ou deux petits jours !

Je peux vous dire que ça m’a fait les muscles tout ça. Rien qu’à y penser, j’ai de nouvelles courbatures dans les épaules ! J’ai aussi appris un nouveau verbe irrégulier : to dig, dug, dug. Je vous le partage, bizarre qu’on ne l’apprenne pas à l’école celui-là ! I’ve been digging a lot !

Et là-dessus, j’ai eu cette chanson en tête une bonne partie de mon workaway (je partage aussi, y’a pas de raison!) :

« I am a dwarf and I’m digging a hole. Diggy diggy hole, diggy diggy hole. »Voilà voilà !

Là vous avez l’impression qu’on n’a fait que travailler ? Mais non, on a aussi passé des soirées superbes autour de bons repas à discuter de tout et de rien. On s’est entrainés à regarder des films en anglais non sous-titré. On ne remercie d’ailleurs vraiment pas Colin Firth et son english accent incompréhensible ! Et les soirées Game of Thrones sur ce grand écran, avec un chocolat chaud maison dont on garde la recette bien en tête pour notre retour… Que du bonheur !

On a aussi beaucoup profité des environs. D’abord de la plage juste derrière chez Samuel et Emma. Magnifique, déserte, sur laquelle on a adoré se balader pour profiter de certaines fins de journée.

Comme on a fait plus d’heures que nécessaire en quatre jours, on a eu droit à trois jours off.

On a profité du premier pour aller à Hobart, découvrir le Mont Wellington avec Samuel et cette fois sans nuages. Le vent est tout de même bien plus froid en haut qu’en bas. Ça nous permet une vue sur la ville vraiment magnifique qui nous enchante.

On profite ensuite d’une petite pause avec Jackie (qui avait déjà pris soin de nous, souvenez-vous) qui est dans les parages. Un petit café en terrasse pour se raconter la semaine passée, c’est un vrai plaisir et c’est d’autant plus dur de se dire au revoir que ça parait cette fois si définitif.

L’après-midi se passe tranquillement dans les rues d’Hobart dans lesquelles on se balade en attendant de retrouver Samuel dans un bar de la ville où il chante ce soir. Nous passons une soirée très agréable entre bières locales, bataille norvégienne et chansons originales de Samuel et reprises sur lesquels on chante avec lui avec plaisir.

Nous profitons de nos deux jours restants pour louer une voiture et aller découvrir Cockle Creek. On arrive à la « End of the road ». C’est en effet la route la plus au Sud de la Tasmanie, et donc de l’Australie.

Le temps est menaçant, nos pantalons trempés après la première marche dans les herbes hautes mais on échappe globalement à la pluie et l’arrivée en vaut le coup. Il n’y a personne quand nous arrivons par les hauteurs sur cet océan agité qui semble infini. La force du vent et des vagues est impressionnante et hypnotisante.

Nous pouvons camper au retour tout près du départ de cette marche. Les moustiques nous poussent à passer une partie de la soirée dans la voiture avant d’aller se coucher. On est ravis de la couverture en plus prêtée par Samuel, on aurait presque pas froid !

On décide le lendemain de faire un détour pour rentrer tranquillement par la côte. La conduite est très agréable, il n’y a pas grand monde sur la route et on peut s’arrêter régulièrement pour profiter de la vue. On longe en effet la baie et on peut apercevoir Bruny Island, toute proche de l’autre côté. C’est un endroit parfait pour un petit pique-nique comme on les aime !

Cerise sur le gâteau, pour notre dernier jour à Hobart, on a droit à un nouveau jour de repos. Samuel nous laisse le choix entre une journée rando et une journée en mer. Il a un voilier avec son père qui est amarré tout près. Il ne nous faut pas longtemps pour choisir la mer !

C’est une première expérience pour tous les deux et Samuel et son père sont de bons enseignants. On apprend à tirer la grand voile (je vous épargne la vidéo mais je sais que vous avez Céline Dion en tête maintenant!), à faire des vrais nœuds de marin et à courir ici et là sur le bateau pour aider comme on peut. Ça nous plait !

J’imagine que vous l’aurez compris au ton de cet article, on a adoré notre séjour à Hobart en compagnie de Samuel, Emma et Valentin. On a adoré en apprendre un peu plus sur la gestion d’un jardin potager et j’ai particulièrement aimé travailler en extérieur. On a adoré apprendre à faire du lait d’avoine maison ou du bon et vrai pain et tous les moments passés dans cette chaleureuse atmosphère.

Vous pouvez jeter un œil au travail de Cédric et avoir un aperçu des performances de Samuel (deux en un) ici !

C’est avec difficultés, vraiment, qu’on quitte Hobart et nos supers hôtes, mais il est temps pour nous de partir à la découverte de Sydney. On ne se voyait pas quitter l’Australie sans y avoir fait un tour.

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