Après notre court séjour à Medellín et quelques 8 heures de bus, nous arrivons à Salento. C’est une petite ville, un peu dans les hauteurs et point central de la Zona Cafetera et de la vallée de la Cocora.
Nous redécouvrons une petite ville bien calme bien que très touristique. Nous arrivons le weekend et c’est autant de touristes colombiens qu’internationaux que nous rencontrons. Il y a une petite place centrale avec terrasse et quelques stands de street food. Nous voilà conquis !
Nous commençons la découverte de la ville par son petit mirador. Quelques marches nous permettent en effet de prendre de la hauteur et de découvrir la vallée bien verte, juste derrière la ville. Ça nous donne un aperçu de ce qu’on va découvrir ensuite, les fermes de café autant que la vallée de la Cocora, réputée pour ses palmiers.
Ça nous donne en effet un aperçu, mais surtout l’envie d’aller découvrir tout ça. On commence donc par une petite marche très agréable d’une bonne heure qui nous emmène à la Finca de Don Elias. C’est une petite production de café bio que l’on peut visiter, avec explications du petit fils qui a repris l’exploitation. On a droit à gouter le café le temps que le tour précédent ait fini et on est déjà conquis.
C’est en tout petit groupe qu’on part ensuite découvrir les quelques hectares verdoyants. On apprend que seul l’arabica pousse en Colombie car il est de meilleur qualité. En revanche, il est originaire d’Ethiopie et est donc à son aise dans un milieu sec. Vous avez vu comme les alentours sont verts ? La sécheresse n’est pas le fort de la zone dans laquelle on se trouve. Qu’à cela ne tienne, les terrains sont en pente pour permettre à la pluie de s’écouler et on découvre l’astuce pour remédier à un milieu humide : la plantation de bananiers. En effet, les bananiers et leurs racines régulent eux-mêmes la trop grande ou faible quantité d’eau dans le sol. La contrepartie, c’est que se sont des arbres à la vie très courte et qu’il faut les couper avant qu’ils n’écrasent les plants de café en tombant.
On se couchera également moins bêtes en découvrant les différentes étapes d’exploitation du café, du ramassage à la cuisson en passant par le séchage et l’épluchage. On découvre que plus le café est cuit, plus il noirci et plus il perd en caféine. Vous savez désormais aussi bien que nous choisir la couleur de votre café en fonction de l’heure de la journée !
Voilà ensuite le temps de la vallée de la Cocora. C’est un peu pour elle qu’on est venu, on est tout excités !
On quitte Salento en Jeep tôt dans la matinée pour rejoindre le début de la vallée. On commence, sur les conseils du Routard, notre marche par la fin et on évite ainsi le monde. La première partie de nos 5-6 heures de marche se fait par la vallée et ses palmiers de cire immenses. Ce sont les palmiers les plus hauts de monde, ils peuvent faire jusqu’à une soixantaine de mètres. En effet, on se sent tout petits à côté !
On marche un moment en montant dans cette vallée luxuriante pour arriver au plus haut, la maison des colibris. À l’entrée, on a droit à une boisson chaude qu’on peut boire tranquillement avec vue sur la vallée et sur des dizaines de colibris qui vont et viennent. Ça nous enchante !
Le reste de notre marche se fait en descente et plutôt en forêt. Il y a de nombreux ponts à traverser, plus ou moins stables. De quoi nous prendre pour Indiana Jones. Ça nous enchante tout autant que les colibris !
Une dernière marche à plat en compagnie de vaches et avec les palmiers en fond nous permet de retrouver notre point de départ. Il y a plus de monde que tôt le matin. Nous faisons la queue pour reprendre une Jeep qui nous ramène à Salento. Notre moyen de retour est déjà bien plein. Nous arrivons à nous tasser toutes les deux à l’arrière tandis que Cédric s’accroche à l’extérieur. Pas d’inquiétude, en bon apprenti Indiana Jones, il est ravi !
Notre séjour à Salento touche à sa fin. Pour le finir en beauté, nous allons boire un petit cocktail dans la ‘Mojiteria’ qu’on a repéré la veille. Un petit mojito et une margarita (pour nous rappeler un peu le Mexique) nous ravissent ! Sur ce, nous pouvons partir tranquille vers le Nord-Ouest colombien. Pour gagner du temps, on prend un avion (ou devrais-je dire un petit coucou pas franchement stable) depuis Pereira jusqu’à Bucaramanga d’où nous allons partir à la découverte de Barichara.