C’est à San Gil que nous nous séparons, après deux semaines ensemble. Maman descend vers le Sud, tandis que nous restons une journée dans le coin pour découvrir le canyon du Chicamocha avant de monter vers le Nord.

Non sans un petit pincement au cœur, nous nous séparons rapidement à la station de bus. Nous sommes avec Waïl, que nous avions rencontré à Bogota et qui nous a rejoint. Nous filons directement à une agence de parapente que nous avons repéré pour leur demander leurs disponibilités.

Le saut en parapente, c’est mon cadeau d’anniversaire et le canyon du Chicamocha est le deuxième plus grand canyon au monde. On ne veut donc pas passer à côté de l’occasion d’en profiter !

Les départs se font le matin. Nous passons donc une après-midi tranquille en attente du départ. C’est à San Gil que nous supporterons la Colombie dans sa défaite à la Copa America. Cédric garde quand même son maillot dignement !

Le lendemain, nous partons dans un mini van en direction du canyon, à 1h30 de route environ. En route, nous faisons la connaissance de nos compères de vol, un allemand, une colombienne et un américain. Nous sommes le premier groupe à arriver sur place et avons un peu de temps pour découvrir les alentours. C’est magnifique, certes, mais c’est haut et un peu d’appréhension s’empare de nous. La plateforme semble quand même bien petite !

Nous avons rapidement une petite explication du déroulé de la matinée. Plus le temps d’appréhender, premiers arrivés, premiers à sauter.

Ça cafouille un peu au début. On me donne une perche à GoPro à porter, dont je ne sais trop que faire, que Cédric a insisté pour qu’on ait en pensant que ça serait sur le casque (et bon anniversaire!). Cédric est sensé partir en premier. Quelques problèmes de voile qui ne se met pas dans le sens du vent l’en empêche. Je pars donc en première, apprenant en revenant qu’il aura fallu trois tentative pour lui avant le vrai décollage.

Le décollage se fait tout en douceur, on ne se rend pas trop compte qu’on ne court plus sur la terre ferme mais bien dans le vide. On prend assez vite de la hauteur et c’est magnifique. Le canyon est à perte de vue, bien verdoyant et traversé par une rivière.

La particularité de cet endroit pour le parapente, c’est que le décollage et l’atterrissage se font au même endroit. Nos guides jouent donc avec le vent pour prendre de la hauteur et redescendre.

Mon guide est adorable, il me fait prendre de la distance pour qu’on s’éloigne des autres voiles et qu’on voit un peu plus du canyon. Au bout d’un moment, il me demande si je voudrais des acrobaties. Je m’empresse de dire oui et je me retrouve propulsée dans tous les sens. Ça vaut bien un parc d’attraction !

Mon guide a pris son temps et le retour s’en retrouve compliqué. Il y a des bourasques de vent dès qu’il se rapproche de la plateforme pour essayer d’atterrir. Au début ça me convient bien, j’ai passé un bon 20 minutes de plus que les autres en vol. Au bout d’un moment quand même, il ne parle plus et fait des atterrissages ratés où je manque de shooter des personnes déjà sur la plateforme… Et là, tu vois mon air rassuré sur les photos ?!

On arrive finalement à atterrir, pas franchement au centre de la plateforme mais ça fera l’affaire.

C’est encore tout étourdie par ce vol, mes compères m’attendant patiemment, que j’apprends que ça ne s’est pas aussi bien passé pour tout le monde. Les estomacs de Waïl et Cédric n’ont pas supporté les tournoiements et le retour en voiture ne se fait pas de façon très sereine.

Cette expérience parapente c’était donc que du bonheur pour moi, un peu plus mitigée pour les garçons !

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