Après nos quelques jours en Bolivie, nous décidons de passer par le Chili, tout proche, avant d’aller en Argentine. Nous prenons donc un bus jusqu’à San Pedro de Atacama, d’où nous découvrirons la région.

Tout comme la Bolivie, nous avions, il y a une dizaine de mois déjà, dans l’idée de passer un moment au Chili. Nous pensions arriver à San Pedro de Atacama pour redescendre doucement vers le Sud. Pourtant, il n’y a pas grand chose entre Atacama et Santiago à part du désert et une très longue distance. Nous décidons donc de maintenir le cap sur Atacama et de filer ensuite directement au Nord de l’Argentine, tout proche. De là, nous devons avoir un dernier workaway pendant une dizaine de jours.

Nous arrivons donc au Chili depuis Uyuni, en bus et après quatre jours de road trip. Autant vous dire qu’on est un peu sur les rotules et que la découverte de San Pedro de Atacama attendra le lendemain.

Nous nous trouvons un petit hôtel charmant dans lequel nous passerons notre séjour chilien. Nous consacrons notre journée du lendemain à du repos et de la découverte de la ville.

C’est tout petit, très très touristique, mais vraiment charmant. Et la journée, quand le soleil est là, il fait bon. De quoi profiter à fond de petits piques niques ou de la terrasse sur la place principale !

Nous décidons le lendemain de louer des vélos pour aller découvrir la Valle de la Luna. Vous vous souvenez de la petite qu’on a découverte à La Paz ? Celle-là, c’est la vraie ! En tous cas celle qui nous a tant motivés à venir au Chili malgré tout.

On a lu sur de nombreux blogs qu’il faut une quarantaine de kilomètres au total pour découvrir cette vallée en vélo. Personne ne parle de difficultés majeures. Banco donc !

Freins et pneus vérifiés, casque sur la tête et gilet jaune sur le dos (on se prépare au retour en France!), c’est parti. Et ça commence… par une montée. On n’a pas été des grands sportifs ces derniers temps, les randos d’une journée sont loins derrière nous. En plus, on est quand même à 2400 mètres d’altitude (mon excuse principale à toute difficulté physique en Amérique latine). Bref, j’ai du mal ! Disons les choses de mon point de vue, la Valle de la Luna en vélo, c’est génial parce que c’est un sentiment de liberté intense, mais le retour tout en descente, c’est mieux ! Je ne suis pas la seule à descendre de mon vélo de temps en temps pour le pousser. Cédric lui arrive à monter d’une traite, pour pouvoir cracher ses poumons en haut !

Passons désormais aux choses plus agréables ! Cette vallée, c’est que du bonheur. Rien que la route est magnifique, on se croirait vraiment sur la Lune, entourés de sable, de désert, de formations rocheuses étonnantes et de volcans, là-bas au loin. On peut régulièrement laisser les vélos (bonheur!) pour aller se balader sur une dune et s’aventurer au bout du bout de la formation rocheuse. Rien que pour cette vallée, on est ravis d’avoir fait le détour au Chili !

Après une journée tranquille car c’est au tour de Cédric d’être un peu malade, nous décidons de relouer des vélos. Cette fois nous allons moins loin et on s’est bien renseignés auprès du loueur, ça ne monte pas !

Nous roulons donc vers l’Est du village, quittons les dernières habitations et nous dirigeons vers la Garganta del Diablo. Nous longeons le rio de San Pedro, entourés de montagnes aux tons rougeoyants. Il est alors temps d’entrer dans l’antre du diable. Nous tournons à droite et nous enfonçons dans ces montagnes, souvent étroites et très sinueuses. Il nous faut parfois descendre du vélo pour pouvoir continuer jusqu’à arriver au mirador. En haut, nous avons vue sur toute la vallée, des monts rouges à perte de vue, c’est incroyable.

Avant de faire demi-tour, nous nous éloignons un peu plus pour aller découvrir des ruines de fortifications Incas. De quoi se sentir jeunes !

Nous finissons notre séjour chilien par une soirée la tête dans les étoiles. Le Chili et notamment la région de San Pedro de Atacama est réputée pour le peu de présence de pollution lumineuse et la beauté de son ciel. C’est dans l’hémisphère Sud et ce serait la plus belle partie du ciel (zut!). Nous avons réservé une soirée avec Alain Maury, astronome qui s’est exilé là-bas. Sa femme et lui nous accueillent les bras ouverts en nous proposant des couvertures (qu’on aurait dû accepter).

Alain nous explique d’abord le ciel à l’œil nu, avec un discours clair, plein d’humour et terre à terre. De quoi voir de nombreuses étoiles filantes, dont une énormissime, quelques constellations plus improbables les unes que les autres, Jupiter et Saturne. Rien que ça ! Nous passons ensuite sur les télescopes. Ils en ont une dizaine qui nous permettent de passer de l’un à l’autre sans nous bousculer. On reste sans voix devant le zoom sur les deux planètes, d’où nous voyant très distinctement l’anneau de Saturne tout comme les différentes couleurs de Jupiter. Mais on découvre aussi différentes nébuleuses (amas de gaz qui annonce la création d’une étoile, ou sa mort) ou encore une galaxie (rien que ça, encore!).

On rentre la tête encore dans les étoiles, réchauffés par un chocolat chaud et rêvassant à tout ce qu’on a entendu et vu ce soir là. C’est une belle façon de finir notre séjour au Chili, que nous quittons le lendemain matin. C’était un passage à la vitesse de la lumière (!) mais le détour valait le coup et on garde un souvenir magique de notre découverte du Nord chilien.

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