Après nos quelques jours à Guatapé, petit village paisible, on change de décor en arrivant à Medellín.
Deuxième ville de Colombie, elle est réputée pour son essor, sa sécurité en progression et sa capacité de renaître de ses cendres. Elle a en effet été particulièrement touchée par la présence de narcotrafiquants et toutes les violences qu’elle a entraîné. Depuis quelques années pourtant, elle fait parler d’elle en bien, les violences ont diminuées et des mesures sont mises en place pour désengorger les quartiers les plus touchés. Par exemple la création d’un métro aérien et d’escalators extérieurs (comme à Issy-les-Moulineaux, oui oui!) pour rendre plus accessibles des quartiers bien en pente.
Pour nous, juste après Guatapé, le monde, le bruit, le trafic, la pollution, ça reste un choc ! On s’engouffre donc dans un taxi qui nous emmène dans le Poblado, où nous avons réservé un hôtel. C’est le quartier touristique, conseillé par tous les guides car au top niveau sécurité.
La surprise à l’arrivée, c’est cet hôtel très chic et notre surclassement. On a cru qu’on ne comprenait vraiment pas l’espagnol, et pourtant si. On se retrouve avec des chambres immenses, lits supersize et… jacuzzi ! Qu’on n’utilisera pas, notre conscience écologique étant déjà au plus bas avec tous les avions pris en quelques mois, mais qui nous a bien amusé !
Après nous être installés, nous partons découvrir le quartier, et chercher de quoi s’y sustenter. Nous y découvrons une ambiance de folie, la Colombie s’étant qualifiée pour la phase finale de la Copa America. On croirait presque qu’ils ont gagné la coupe ! Une petite bière pour profiter de l’ambiance, c’est parfait pour une première soirée.
Le lendemain, nous avons prévu d’aller visiter la Comuna 13 avec un guide. Cédric doit bosser donc nous reportons la visite à l’après-midi. Nous allons donc nous balader à deux vers la Plaza Botero et ses alentours. La place nous plait bien, on aime toujours autant Botero et les statues changent des peintures qu’on avaient découvertes à Bogota. Les alentours sont plus décevants, souvent en travaux et les parcs indiqués sur les plans sont plutôt des places bien minérales. Nous ne nous attardons pas et allons nous rapprocher du début de notre tour où nous retrouvons Cédric autour d’un café et d’un buñuelo (ces boules de fromage bien consistantes).
C’est parti ensuite pour 3 petites heures de visite d’une petite partie de la ville. Notre guide est un showman et nous emmène en haut du haut de Medellín. C’est là que nous découvrons les escalators extérieurs qui permettent d’y monter sans s’épuiser. Nous apprenons que la Comuna 13 a été un quartier particulièrement touché par les affrontements. En effet, plusieurs cartels, dont celui du tristement célèbre Pablo Escobar, se partageaient ce territoire très enclavé, non sans violences.
Aujourd’hui, c’est un quartier en renouvellement que nous découvrons. La grande majorité des murs que nous longeons sont peints. Les escalators ont largement désenclavé le quartier qui reste sinon desservi par une unique route. Des écoles ont ouvert et musique et danseurs sont de la partie.
On finit ce tour plutôt emballés, même si on n’a pas eu l’impression d’apprendre beaucoup et qu’on se dit qu’on aurait peut être pu le faire par nous-même. On apprendra par la suite que tout n’est pas tout rose malgré l’optimisme de notre guide. Il y aurait toujours une frontière invisible à ne pas traverser car toujours gérée par un cartel et de nombreuses violences. Cela confirme l’effet mitigé que Medellín a eu sur nous. Nous n’y restons donc pas plus longtemps et reprenons un bus, vers le Nord cette fois et la Zona Cafetera.