Après nos quelques jours au Nord du Chili, nous prenons un bus vers Salta, au Nord de l’Argentine. De là, des boucles sont facilement accessibles et réputées pour leur beauté.

Nous arrivons tout d’abord à Salta dans l’optique d’un workaway, organisé depuis la Colombie. C’est en arrivant sur place que les choses se gâtent. D’abord, c’est un workaway dans un camping en construction et donc en tente. Ça fait quelques temps qu’on a globalement tout le temps froid. La tente à Minca, c’était bien. Au Nord de l’Argentine en plein hiver, on est moins sûrs d’un coup. Mais surtout, un de nos deux workawayer est en déplacement et c’est avec lui qu’on aurait du faire de l’éco-construction. C’est ce pour quoi on venait. L’optique d’avoir froid sans en faire et les différents échanges qu’on a avec eux nous poussent vers la solution de l’annulation.

Nous voilà donc avec 10 jours supplémentaires en Argentine ! On commence directement le programme qu’on s’était prévu pour l’après workaway. Pour cela, nous louons une voiture, mettons un petit mot sur couchsurfing pour proposer de partager le trajet et les frais, et nous préparons à partir pour la boucle Nord de Salta. Nous rencontrons Antonin avec qui nous passerons 3 jours avant qu’il ne continue sa montée vers la Bolivie. Le départ est prévu pour le lendemain.

Nous commençons par la découverte de la Quebrada de San Lorenzo, toute proche de Salta. La balade est censée durer une heure mais on ne prend pas le bon chemin et on se perd un peu, s’enfonçant dans la végétation un peu trop dense. Bref, on y passe plutôt trois heures !

On reprend la route après avoir fait un petit plein de courses. L’objectif est de passer la nuit à Tilcara, d’où nous pourrons ensuite faire des virées à la journée. Nous nous trouvons un lac charmant pour un arrêt pique-nique, repartons avec des auto-stoppeurs et leur chiot si mignon et arrivons de nuit à Tilcara.

Nous reprenons notre voiture dans la matinée pour redescendre un peu vers le Sud et nous arrêter à Purmamarca. Le temps n’est pas idéal mais on nous a dit et redit qu’il vaut mieux y faire un tour le matin pour éviter les vents de l’après-midi. Nous voilà donc en train de grimper sur ces montagnes colorées pour profiter de la vue et en faire le tour.

On décide de reprendre la route pour aller vers les Salinas Grandes. C’est un désert de sel à la frontière entre le Chili et l’Argentine qu’on a aperçu en venant en bus quelques jours auparavant. C’est très nuageux mais le désert est à 3400 mètres d’altitude. Peut-être qu’on sera au-dessus des nuages ?

La réponse est non ! Ou plutôt, on n’en sait trop rien. Les nuages se sont épaissis au fur et à mesure de notre montée et nous atterrissons dans la neige ! Elle commence à coller à la route et on ne le sent pas trop, c’est loin d’être un 4×4 notre petite voiture. On fait donc demi-tour avant d’arriver aux Salinas. Mais on en profite pour faire de nombreux arrêts. Cette vue sur les différentes vallées blanchies, ça nous enchante ! Et on ne pensait pas qu’il était possible de voir des cactus enneigés ! On apprend par la suite que ça fait une dizaine d’années qu’il n’avait pas neigé dans la région.

Sur la route du retour, on redescend et le ciel se découvre. On décide de refaire un arrêt à Purmamarca pour voir ces montagnes sous le soleil. Les couleurs sont d’autant plus mises en valeur et on a un peu l’impression d’être à un autre endroit que dans la matinée.

On finit notre journée sur place, pour profiter des derniers rayons de soleil qui nous réchauffent. Le temps de prendre un petit café et apprécier l’ambiance de la place avant de rentrer à Tilcara.

C’est notre dernière journée dans cette boucle au Nord de Salta. Nous prévoyons d’aller jusqu’à Humahuaca et son mirador del Hornocal. C’est la destination phare de cette boucle, aussi appelé ‘montagne aux 14 couleurs’. Mais sur la route, on a repéré la Quebrada de las Señoritas qu’on ne veut pas rater. C’est par elle que nous commençons et c’est une surprise de taille.

Cette quebrada est bien moins connue et il y a vraiment peu de monde sur le site. Pourtant on est tout de suite submergés par la beauté des lieux, les tons rouges qui nous entourent, l’impression d’être en plein désert. Puis en continuant un peu, on se retrouve dans ce canyon, aux couleurs tellement étonnantes. On s’y aventure un peu, de quoi se sentir tout petits. Et ça, on adore !

Ce silence…

Nous continuons notre montée vers le Nord pour arriver à Humahuaca. On avait lu qu’il fallait prendre une Jeep en ville qui nous emmène au mirador. En demandant notre chemin à des locaux, ils nous disent qu’on peut y aller avec notre voiture. C’est parti donc pour 45 minutes de trajet. Ça secoue un peu mais on finit en effet par arriver au bout !

Le spectacle est saisissant ! On a du mal à compter le nombre exact de couleurs qu’on aperçoit mais pas de doute, il y en a beaucoup. La lumière de fin d’après-midi nous permet de les apprécier sans une ombre. En revanche, on pensait qu’on pourrait marcher un peu mais c’est uniquement un point de vue qui nous attend au bout du court chemin. Cela dit, on est à 4700 mètres et la remontée est déjà éprouvante !

Le lendemain sonne le dernier jour de notre virée dans cette boucle Nord de Salta. Nous nous séparons d’Antonin qui monte vers la Bolivie, sans trop de regrets, ça n’a pas été une révélation amicale. Nous profitons d’une journée intermédiaire pour découvrir un peu Tilcara.

Elle commence par un petit café dans un café-librairie charmant où on pourrait passer des heures tellement on se sent bien ! Une petite balade dans les ruelles du village avant d’aller profiter de l’ambiance du marché pour un déjeuner sur le pouce. Ce n’est pas délicieux mais ça grouille de vie, on adore ! Un dernier café là-dessus avec un petit alfajor, LA pâtisserie argentine à laquelle on a du mal à résister. Nous voilà prêts à reprendre la route pour une nuit à Salta avant d’entamer la boucle Sud !

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